La médiation familiale est apparue aux États-Unis dès la fin des années 1960,
puis en Europe du Nord au début des années 1980.

En France, l’histoire de la médiation familiale à proprement parler y est récente et nait au sein de la société civile dès la fin des années 1980, sous l’impulsion d’acteurs militants, des premiers praticiens et praticiennes et dans un contexte où des pères et mères souhaitent faire face à leur séparation dans la liberté, la dignité, l’équité et le respect de l'autre, en se rappropriant leur histoire et leur devenir, leur responsabilité et leurs décisions même à un moment souvent difficile.

Elle s’immisce dans le paysage juridique avec la loi de 1995 qui instaure la médiation judiciaire. Désormais, le juge qui constate un litige peut ordonner ou proposer une médiation familiale.

En 2001, le gouvernement affiche sa volonté de développer la médiation familiale. Ségolène Royal, alors Ministre de la Famille, institue le Conseil National Consultatif de la Médiation Familiale qui a pour tâche de mettre en place un métier pour l’avenir.

Les lois de 2002 relative à l’exercice de l’autorité parentale et de 2004 réformant le divorce viennent renforcer la place de la médiation familiale. Les réformes du droit de la famille engagées par les différents gouvernements posent le principe du maintien de la coparentalité tout en promouvant la résidence alternée des enfants qui incite les parents à la concertation.

 En décembre 2003, le diplôme d’État de médiateur familial est créé et mis en application à partir du 31 juillet 2004.

 20 ans après, la médiation familiale s’inscrit dans les habitudes des professionnels et des particuliers de plus en plus nombreux à solliciter spontanément les médiateurs familiaux.